vendredi 14 octobre 2011

#9 : vendredi 14 octobre 2011, 19h, Le Quai, Pont de Barret
ÉTÉNÈSH WASSIÉ & MATHIEU SOURISSEAU
Premier concert organisé ailleurs qu'au 18 rue Maurice Barral à Crest, ça risque de bien naviguer dorénavant. Les amis du Quai co-organisent la soirée dans le cadre du vernissage de l'exposition de Marie Caudry (illustratrice) et François Lagrange (peintre). La buvette sera encore là et le prix sera encore libre.

Le répertoire éthiopien est revisité par des mélodies rock, noise voir punk qui révèlent par leur décalage l'essence de cette musique. La voix d'Eténèsh, sauvage et secrète, nous emporte dans un univers rare. Une complicité immédiate et évidente est apparue entre Eténèsh Wassié et Mathieu Sourisseau, partenaires dans le projet éthio-expérience mené avec le Tigre des platanes.
De cette rencontre est née une forme musicale intimiste où voix et basse acoustique trouvent leur propre espace, en totale liberté, et nous emmènent dans des sphères jusqu'ici inconnues. Des influences très diverses nourrissent depuis toujours le mode de jeu de Mathieu Sourisseau : du jazz de Mingus à Tom Waits, de Sonic Youth aux rives du fleuve Niger et à la magnifique collection éthiopiques.
Cette rencontre propose une identité forte, mélange les cultures et brouille les pistes. Un nouveau regard est porté sur ces chansons traditionnelles choisies par Eténèsh Wassié, chanteuse nourrie par la culture azmari et dont l'ouverture d'esprit et l'expérience témoignent d'une prise de risque artistique réussie. Le duo propose une musique retenue, contenue, joue sur le décalage et ébranle les codes
de ces chansons populaires. Leur album, Belo Belo, Figure dans les 10 meilleurs albums du mois de décembre 2010 par le magazine anglais fRoots, ainsi que dans le top 5 des meilleurs disques de l’année 2010 par Patrick Labesse dans Le Monde (décembre 2010).

« Belo Belo, leur premier rendez-vous en tête à tête, se transforme en odyssée nuptiale chaotique, un enlèvement au sérail où le Tigre de la Ville rose arrache la panthère noire d'Abyssinie à sa chère tradition avec son consentement, dévoile sa sensualité rageuse, sa tristesse du fond des âges. Apre, agité, cathartique, mélodique, un disque qui plairait à coup sûr à Patti Smith ou PJ Harvey. »
Les Inrocks (Francis Dordor), 26.01.2011
http://www.lequai-pontdebarret.fr/
http://www.myspace.com/duoeteneshmathieu